私の初めての梅干し作り:夏の伝統を受け継ぐ

フランスから中能登町に移住した移住プランナーのデルフィンです。

この夏、中能登で古くから伝わる梅干し作りに初挑戦しました。味見は来年までお預けですが、実際に作ってみて、本や市場では学べない食文化の深さを実感しました。一粒一粒の梅を洗い、発酵の経過を観察する―こうした実践的な作業を通して、伝統的な保存食がこの土地の季節の営みとどう結びついているのか、本当の意味で理解できた気がします。

6月、地元の農家から手に入れた新鮮で硬い梅から作業は始まりました。梅をよく洗った後、清潔な容器に梅と粗塩、赤じそを層にして入れ(梅の重量の約10%の塩)、消毒した重石で押さえつけます。

3日もすると変化が現れました。塩が梅の果汁を引き出し、赤じそと混ざって特徴的なピンク色の梅酢が。この”液体黄金”は、ドレッシングやマリネに使える貴重な副産物です。

最初の発酵後、梅は3日間天日干しに。毎朝、竹ざるに広げて中能登の強い夏の日差しに当て、時々裏返しながらしわが寄り色が濃くなるのを待ちました。梅の爽やかな酸味と赤じその香りが混ざり合うあの夏特有の香りは、干している時の情景を今でも鮮明に思い出させてくれます。

来年まで待たねばならないと思うと長く感じますが、このプロセスはすでに私の時間と伝統への見方を変えました。瓶の中の真っ赤な梅を見るたび、中能登の暑い夏や「こうやって重ねるんだよ」と教えてくれた近所の方、そして何世代も続いてきたこの作業に参加している静かな満足感を思い出します。近道も急がせることもなく、ただゆっくりとした変化を信じて待つことの大切さを、梅は教えてくれているようです。

My First Umeboshi: A Summer Tradition in the Making

This summer marked my initiation into the ancient art of umeboshi making,
here in Nakanoto. While I won’t taste my first batch until next year,the
hands-on process has already taught me more about food culture than I ever
learned from books or markets. Washing each plum,and tracking the
fermentation progress – these practical steps have given me a real
understanding of how traditional preservation shapes life here through the
seasons.

The process started in June when I got fresh,firm ume plums from a local
grower. After rinsing them thoroughly,I layered the plums in a clean
container with coarse sea salt and red shiso leaves – about 10% salt by
weight of the plums. A sterilized weight kept everything submerged.

Within three days,the magic began: the salt drew out the plum juices,
mixing with the shiso to create that characteristic pink brine (umezu).
This liquid gold became a bonus product – a flavorful vinegar perfect for
dressings and marinades.
After the initial fermentation,the plums needed sun-drying for three days.
Each morning,I spread them on bamboo mats under Nakanoto’s strong summer
sun,turning them occasionally as they wrinkled and deepened in color. The
air filled with the bright acidity of the ume plums blending with shiso’s
herbal notes – a signature summer smell that immediately takes me back to
those drying days.

Though I’ll have to wait until next year to taste my first homemade
umeboshi,the process has already reshaped how I see time and tradition.
Each time I check the jar,those crimson plums remind me of Nakanoto’s
summer heat,the neighbour who taught me to layer them just so,and the
quiet satisfaction of participating in something generations have done
before me—no shortcuts,no rushing,just trust in slow transformation.

“Ma première expérience de fabrication d’umeboshi : perpétuer une tradition
estivale”

Cet été,j’ai fait mes premiers pas dans l’art ancestral de la fabrication
d’umeboshi ici à Nakanoto. Bien que je ne puisse goûter le résultat final
qu’à partir de l’année prochaine,ce processus pratique m’a déjà appris
plus sur la culture alimentaire locale que tous les livres ou marchés
réunis. Laver chaque prune,suivre la progression de la fermentation – ces
étapes concrètes m’ont donné une véritable compréhension de comment les
méthodes de conservation traditionnelles rythment la vie locale au fil des
saisons.

Tout a commencé en juin lorsque j’ai obtenu des prunes ume fermes et
fraîches auprès d’un producteur local. Après les avoir soigneusement
rincées,je les ai disposées en couches dans un récipient propre avec du
gros sel et des feuilles de shiso rouge – environ 10% du poids des prunes
en sel. Un poids stérilisé maintenait le tout immergé.

En trois jours à peine,la magie opérait : le sel a extrait le jus des
prunes,qui en se mélangeant au shiso a créé cette saumure rose
caractéristique (l’umezu). Ce “liquide or” est devenu un produit bonus – un
vinaigre savoureux parfait pour les vinaigrettes et marinades.

Après la fermentation initiale,les prunes ont nécessité trois jours de
séchage au soleil. Chaque matin,je les étalais sur des nattes en bambou
sous le soleil intense de Nakanoto,les retournant occasionnellement tandis
que leur peau se couvrait de fines rides et que leur couleur
s’intensifiait. L’air s’imprégnait de l’acidité vive des prunes ume se
mêlant aux notes herbacées du shiso – un parfum estival caractéristique qui
me ramène instantanément à ces journées de séchage.

Bien que je doive attendre l’année prochaine pour goûter mes premiers
umeboshi maison,ce processus a déjà transformé ma perception du temps et
de la tradition. Chaque fois que j’observe le bocal,ces prunes cramoisies
me rappellent la chaleur estivale de Nakanoto,la voisine qui m’a appris à
les disposer “juste comme il faut”,et la satisfaction tranquille de
participer à quelque chose que des générations ont fait avant moi – sans
raccourcis,sans précipitation,juste la confiance dans une lente
transformation.

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のと住。WEBスタッフ
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