Nice to meet you. My name is Delphine, and I moved to Nakanoto Town from France and became an immigration planner this year.
I will be introducing my life in Nakanoto from now on. I look forward to working with you.
My days have shifted from apartment living to gardening.
Over the years,my relationship with food has been neatly packaged, shifting between supermarkets and late-night meal kits,free to wander foreign streets with just a metro map in hand. But if someone asked me to spot the difference between a courgette plant and a weed? That was completely unfamiliar ground. Now,in a town called Nakanoto,I’m learning the quiet rhythm of growth by working the soil. My hands,once scrolling smartphones and unfolding subway maps,now mark time by the unfurling of leaves and the slow,steady bloom of flowers.
What amazed me most wasn’t just that things actually grew (which felt like a small miracle in itself),but how the entire community seemed to care about teaching me to garden. Neighbors even came to me for encouragement.
There’s something truly magical about eating food you’ve grown from seed. My first harvest was humble—just a handful of tomatoes and a few misshapen cucumbers—but they tasted unlike anything from a supermarket. It was as if the sunshine and fresh air of Nakanoto had been poured directly into each bite.
This gardening journey has taught me far more than just growing food. In Nakanoto’s slower rhythms,I’ve found the space for both my garden and myself to grow. Where I once counted my days in meetings,I now measure them by the unfolding of seedlings’ first leaves. The pride of serving salads I’ve nurtured from the earth surpasses even the finest restaurant meals from my city days.
I’ll admit – sometimes I still miss city comforts. But when I’m picking strawberries straight from my garden or trading vegetables with neighbours, it hits me: I’m not just growing plants here. I’m growing roots.
De la ville au jardin : ma reconnexion à la terre.
Pendant des années,ma relation avec la nourriture a été soigneusement emballée,à osciller entre supermarchés et plats livrés tard le soir,libre d’errer dans les rues d’une ville étrangère avec seulement un plan de métro pour guide. Mais si on me demandait de distinguer un plant de courgette d’une mauvaise herbe ? C’était un territoire totalement inconnu. Aujourd’hui,à Nakanoto, j’apprends le langage silencieux de des plantes en travaillant la terre. Mes mains,autrefois occupées à pianoter sur les écrans et à déplier des plans de métro,marquent désormais le temps à l’aune des feuilles qui se déploient et des fleurs qui éclosent,jour après jour.
Ce qui m’a le plus marquée,ce n’est pas seulement de voir les plantes pousser (un miracle en soi),mais aussi l’investissement de toute la communauté pour m’apprendre à jardiner. Certains voisins sont venus spontanément m’encourager.
Il y a une magie particulière à manger ce qu’on a fait naître de ses mains. Ma première récolte était modeste – quelques tomates et concombres biscornus – mais leur saveur n’avait rien à voir avec celle des supermarchés. On aurait dit que le soleil et l’air pur de Nakanoto s’étaient glissés dans chaque bouchée.
Ce potager m’a appris bien plus qu’à simplement faire pousser des légumes. À Nakanoto,le rythme lent a laissé à la fois mon jardin et moi-même la place de grandir. Là où je comptais autrefois mes journées en réunions,je les mesure maintenant aux premières feuilles de mes jeunes pousses. Et aujourd’hui,une simple salade du potager a plus de saveur que tous les plats de restaurants de ma vie citadine.
Certes,il m’arrive encore de regretter certains confort de la ville. Mais quand je croque une fraise encore tiède de soleil ou que j’échange mes légumes avec les voisins,je comprends soudain : ici,je ne cultive pas simplement un potager. Je plante mes racines.